Le Monde, France
Madonna Loves Children, But Certainly Not the Press

I feel like the media is doing a great disservice to all the orphans of Africa, period, not just Malawi, by turning it into such a negative thing.

By Marc Roche

Translated By Pascaline Jay

October 29, 2006
France - Le Monde - Original Article (French)    



Yohane Banda, father of the 13-month-old
child that Madonna is trying to adopt.


—BBC NEWS VIDEO: Madonna speaks to BBC Newsnight;
Says she offered father financial aid, Nov. 1, 00:02:05
RealVideo

Madonna with her daughter Lourdes (L), son Rocco (R)
and one-year-old David Banda in London, Oct. 26. (below).






Guy Ritchie with baby David.

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The name Hamlet, the Shakespearian prince of ontological hesitation, would surely suit Yohane Benda. The father of tiny David Benda, the thirteen-month-old Malawian baby that Madonna wishes to adopt, keeps changing his mind. After giving his consent to the American singer, and then having quickly withdrawn it, the man from a small village in the district of Mchinji declared that he was again in favor of the adoption process the celebrity is pursuing.

"I'm asking them to stop all this because I don't want Madonna to be annoyed to the point of returning my David," Yohane declared, on the eve of an appeal from a coalition of 67 associations contesting the validity of the interim adoption procedure. The decision of the High Court of Lilongwe, the capital of this Eastern African country, which must examine the complaint on October 27, will provoke either planetary tears or interminable sniggers.

"I wouldn't say I'm hurt by it, but I would say I'm disappointed." In her London duplex two days earlier, Madonna appeared on the popular Oprah Winfrey TV show, and had become a relentless prosecutor of the media for being the source of the father's hesitation. Looking grave, yet sporting by a small but fleeting smile, the star provoked the applause of a studio audience, which obviously had mixed emotions about her misfortune and sadness. "I feel like the media is doing a great disservice to all the orphans of Africa, period, not just Malawi, by turning it into such a negative thing," the singer said.

In mid-October as part of the adoption process, Madonna and her husband Guy Ritchie obtained custody of David for eighteen months. According to them, David, who had been placed in an orphanage by his destitute father after his mother died, had been suffering a serious case of pneumonia when they met randomly during one of their philanthropic missions.

Initially, David's biological father gave his approval to the artist. Then, under pressure from the NGOs he retracted it, declaring that he hadn't understood that his son was going to leave for good. The organization Adoption UK declared "children are considered almost like consumer goods that can be bought."

To listen to her detractors, this temporary adoption short-circuited the adoption laws of the country. Indeed, adoptive parents must theoretically reside in the country for at least eighteen months. But Madonna only spent a week there in early October, just enough time to commit to the financing of several charitable projects worth about five million dollars. David was actually chosen from amongst a group of twelve, after Madonna received information about them through the mail.

Since the little boy's arrival in London on October 17th, paparazzi and television networks have been camping out day and night in front of Marylebone in west London, which is where the couple have lived since their marriage in 2000.



Mother-in-law, nanny
and British cabinet
member, Shireen Ritchie.

RealVideoMP Shireen Ritchie
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It is in this fortress that David Benda resides with the other members of the Madonna family and an army of bodyguards, personal assistants, fitness gurus and coaches. And let's not even mention the famous mother-in-law, Shireen Ritchie, the Tory cabinet member in Kensington and Chelsea for family and children's services, and who will supposedly be used as a nanny!

Since she arrived in London, Madonna has continuously attracted media attention. First, there was a controversy in 2005 when British television reported that she had become a member of the Jewish sect of the Kabala READ. Then her virulent attacks against movie critics ridiculing her husband's films. And more recently, when gay comedian Rupert Everett, who she used be very close to, created a sensation when he made clear in his Memoirs that Guy Ritchie was just a vile homophobe.

Poor "Material Girl." That's Life, as the English say…

French Version Below

Madonna aime les enfants, mais pas la presse

LE MONDE | 27.10.06 | 14h33  •  Mis à jour le 27.10.06 | 14h33

LONDRES CORRESPONDANT

n l'appellerait volontiers Hamlet, prince shakespearien de l'hésitation ontologique, Yohane Benda. Le père du petit David Benda, le bébé malawi de treize mois que Madonna souhaite adopter, ne cesse de multiplier les volte-face. Après avoir donné son assentiment à la chanteuse américaine, puis l'avoir aussitôt retiré, voilà que le villageois du district de Mchinji s'est déclaré à nouveau favorable à l'aboutissement de la démarche de la célébrité.

"Je leur demande d'arrêter cela car je ne veux pas que Madonna soit embêtée au point de vouloir renvoyer mon David", a déclaré Yohane, à la veille du recours déposé par une coalition de 67 associations contestant la validité de la procédure intérimaire d'adoption. L'arrêt de la Haute Cour de Lilongwe, capitale de ce pays d'Afrique-Orientale, qui doit examiner ladite plainte, le 27 octobre, sera de ceux qui provoquent, selon le choix, larmes planétaires ou interminables ricanements.

"Je ne dirai pas que cela me blesse, mais que je suis déçue" : deux jours plus tôt, invitée du célèbre show d'Oprah Winfrey à la télévision américaine, Madonna en duplex depuis sa résidence de Londres s'était transformée en implacable procureur des médias accusés d'être à l'origine du trouble paternel. Le visage grave, éclairé par un fugitif petit sourire, la star avait provoqué les applaudissements d'un public en studio qui partageait visiblement ses heurs et malheurs. "Les médias rendent un très mauvais service à tous les orphelins d'Afrique, point final et pas seulement au Malawi, en faisant une chose si négative", a dit la chanteuse.

A la mi-octobre, Madonna et son époux, Guy Ritchie, ont obtenu la garde, pour dix-huit mois, en vue d'une adoption, de l'enfant. A les entendre, David, placé par son père démuni, dans un orphelinat, à la mort de sa mère, souffrait d'une grave pneumonie lors de leur rencontre au hasard de l'une de ses missions philanthropiques.

Dans un premier temps, le père biologique de David avait donné son accord à l'artiste avant de se rétracter, sous la pression des ONG, déclarant ne pas avoir compris que son fils allait le quitter pour de bon. L'organisation Adoption UK évoque "des enfants considérés quasiment comme des biens de consommation qui peuvent être achetés".

A écouter ses détracteurs, cette adoption temporaire aurait court-circuité les lois sur l'adoption de ce pays. Les parents adoptifs doivent en effet théoriquement résider dans ce pays depuis au moins dix-huit mois. Or Madonna n'y a passé qu'une semaine, début octobre, le temps de s'engager à financer, à hauteur de 5 millions de dollars, plusieurs projets caritatifs. David aurait été, en réalité, choisi à partir d'une sélection de douze enfants qui lui a été envoyée par courriel.

Depuis l'arrivée à Londres, le 17 octobre, du petit garçon, les paparazzis et chaînes de télévision font le siège jour et nuit de la maison de Marylebone, dans l'ouest de la capitale, occupée par le couple depuis les noces de 2000.

C'est dans cette forteresse que David Benda réside avec les autres membres de la famille Madonna et une armée de gardes du corps, d'assistantes personnelles, de gourous et de préparateurs physiques. Sans parler de la belle-mère de la vedette, Shireen Ritchie, responsable à la mairie de Kensington et de Chelsea, des services de l'enfance, qui servirait de nounou !

C'est que depuis son arrivée à Londres, Madonna n'a cessé de défrayer la chronique. Il y eut d'abord la controverse provoquée en 2005 par la télévision britannique au sujet de son appartenance à la secte juive de la Kabbale. Ensuite ses attaques virulentes contre les critiques de cinéma qui ont ridiculisé les récents films de son réalisateur de mari. Plus récemment, dans ses Mémoires, le comédien gay Rupert Everett, dont elle était très proche, a fait sensation en laissant entendre que Guy Ritchie n'était qu'un vil homophobe.

Pauvre "Material Girl". La vie, comme disent les Anglais...

Marc Roche