Le Monde,
France
Madonna Loves Children, But Certainly Not the Press
“I feel like the media is doing a great disservice to all the orphans of Africa, period, not just Malawi, by turning it into such a negative thing.”
By Marc Roche
Translated By Pascaline Jay
October 29, 2006
France - Le Monde - Original Article (French)
The name
Hamlet, the Shakespearian prince of ontological hesitation, would surely suit
Yohane Benda. The father of tiny David Benda, the thirteen-month-old Malawian
baby that Madonna wishes to adopt, keeps changing his mind. After giving his
consent to the American singer, and then having quickly withdrawn it, the man
from a small village in the district of Mchinji declared that he was again in
favor of the adoption process the celebrity is pursuing.
"I'm
asking them to stop all this because I don't want Madonna to be annoyed to the
point of returning my David," Yohane declared, on the eve of an appeal
from a coalition of 67 associations contesting the validity of the interim adoption
procedure. The decision of the High Court of Lilongwe, the capital of this
Eastern African country, which must examine the complaint on October 27, will provoke
either planetary tears or interminable sniggers.
"I
wouldn't say I'm hurt by it, but I would say I'm disappointed." In her
London duplex two days earlier, Madonna appeared on the popular Oprah Winfrey TV
show, and had become a relentless prosecutor of the media for being the source of
the father's hesitation. Looking grave, yet sporting by a small but fleeting smile,
the star provoked the applause of a studio audience, which obviously had mixed
emotions about her misfortune and sadness. "I feel like the media is doing
a great disservice to all the orphans of Africa, period, not just Malawi, by
turning it into such a negative thing," the singer said.
In
mid-October as part of the adoption process, Madonna and her husband Guy
Ritchie obtained custody of David for eighteen months. According to them, David,
who had been placed in an orphanage by his destitute father after his mother
died, had been suffering a serious case of pneumonia when they met randomly during
one of their philanthropic missions.
Initially,
David's biological father gave his approval to the artist. Then, under pressure
from the NGOs he retracted it, declaring that he hadn't understood that his son
was going to leave for good. The organization Adoption UK declared "children are considered almost like
consumer goods that can be bought."
To listen
to her detractors, this temporary adoption short-circuited the adoption laws of
the country. Indeed, adoptive parents must theoretically reside in the country
for at least eighteen months. But Madonna only spent a week there in early
October, just enough time to commit to the financing of several charitable
projects worth about five million dollars. David was actually chosen from
amongst a group of twelve, after Madonna received information about them
through the mail.
Since the
little boy's arrival in London on October 17th, paparazzi and television
networks have been camping out day and night in front of Marylebone in west
London, which is where the couple have lived since their marriage in 2000.
Mother-in-law, nanny
and British cabinet
member, Shireen Ritchie.
MP Shireen Ritchie
--------------------------------
It is in
this fortress that David Benda resides with the other members of the Madonna
family and an army of bodyguards, personal assistants, fitness gurus and coaches.
And let's not even mention the famous mother-in-law, Shireen Ritchie, the Tory
cabinet member in Kensington and Chelsea for family and children's services,
and who will supposedly be used as a nanny!
Since she
arrived in London, Madonna has continuously attracted media attention. First,
there was a controversy in 2005 when British television reported that she had
become a member of the Jewish sect of the Kabala READ. Then her
virulent attacks against movie critics ridiculing her husband's films. And more recently, when gay comedian Rupert Everett, who she used be very close to, created a sensation when he made clear in his Memoirs that Guy Ritchie was just a vile homophobe.
Poor "Material Girl." That's Life, as the English say…
French Version Below
Madonna
aime les enfants, mais pas la presse
LE MONDE
| 27.10.06 | 14h33 • Mis à jour
le 27.10.06 | 14h33
LONDRES
CORRESPONDANT
n l'appellerait volontiers Hamlet, prince shakespearien de l'hésitation
ontologique, Yohane Benda. Le père du petit David Benda, le bébé malawi de treize mois que Madonna souhaite adopter, ne cesse
de multiplier les volte-face. Après avoir donné son assentiment à la chanteuse
américaine, puis l'avoir aussitôt retiré, voilà que le villageois du district
de Mchinji s'est déclaré à nouveau favorable à l'aboutissement de la démarche
de la célébrité.
"Je
leur demande d'arrêter cela car je ne veux pas que Madonna soit embêtée au
point de vouloir renvoyer mon David", a déclaré Yohane, à la veille du recours déposé
par une coalition de 67 associations contestant la validité de la procédure
intérimaire d'adoption. L'arrêt de la Haute Cour de Lilongwe, capitale de ce
pays d'Afrique-Orientale, qui doit examiner ladite plainte, le 27 octobre, sera
de ceux qui provoquent, selon le choix, larmes planétaires ou interminables
ricanements.
"Je
ne dirai pas que cela me blesse, mais que je suis déçue" : deux jours plus tôt, invitée du
célèbre show d'Oprah Winfrey à la télévision américaine, Madonna en duplex
depuis sa résidence de Londres s'était transformée en implacable procureur des
médias accusés d'être à l'origine du trouble paternel. Le visage grave, éclairé
par un fugitif petit sourire, la star avait provoqué
les applaudissements d'un public en studio qui partageait visiblement ses heurs
et malheurs. "Les médias rendent un très mauvais service à tous les
orphelins d'Afrique, point final et pas seulement au Malawi, en faisant une
chose si négative", a dit la chanteuse.
A la
mi-octobre, Madonna et son époux, Guy Ritchie, ont
obtenu la garde, pour dix-huit mois, en vue d'une adoption, de l'enfant. A les
entendre, David, placé par son père démuni, dans un orphelinat, à la mort de sa mère, souffrait d'une grave pneumonie lors de leur
rencontre au hasard de l'une de ses missions philanthropiques.
Dans un
premier temps, le père biologique de David avait donné son accord à l'artiste
avant de se rétracter, sous la pression des ONG, déclarant ne pas avoir compris
que son fils allait le quitter pour de bon. L'organisation
Adoption UK évoque "des enfants considérés quasiment comme des biens de
consommation qui peuvent être achetés".
A écouter ses détracteurs, cette adoption temporaire aurait court-circuité les
lois sur l'adoption de ce pays. Les parents adoptifs doivent en effet
théoriquement résider dans ce pays depuis au moins
dix-huit mois. Or Madonna n'y a passé qu'une semaine, début octobre, le temps
de s'engager à financer, à hauteur de 5 millions de dollars, plusieurs projets
caritatifs. David aurait été, en réalité, choisi à partir d'une sélection de
douze enfants qui lui a été envoyée par courriel.
Depuis
l'arrivée à Londres, le 17 octobre, du petit garçon, les paparazzis et chaînes
de télévision font le siège jour et nuit de la maison de Marylebone, dans
l'ouest de la capitale, occupée par le couple depuis les noces de 2000.
C'est
dans cette forteresse que David Benda réside avec les autres membres de la
famille Madonna et une armée de gardes du corps,
d'assistantes personnelles, de gourous et de préparateurs physiques. Sans
parler de la belle-mère de la vedette, Shireen Ritchie, responsable à la mairie
de Kensington et de Chelsea, des services de l'enfance, qui servirait de nounou !
C'est que depuis son arrivée à Londres, Madonna n'a cessé de défrayer
la chronique. Il y eut d'abord la controverse provoquée en 2005 par la
télévision britannique au sujet de son appartenance à la secte juive de la
Kabbale. Ensuite ses attaques virulentes contre les
critiques de cinéma qui ont ridiculisé les récents films de son réalisateur de
mari. Plus récemment, dans ses Mémoires, le comédien
gay Rupert Everett, dont elle était très proche, a fait sensation en laissant
entendre que Guy Ritchie n'était qu'un vil homophobe.
Pauvre "Material Girl". La vie, comme disent les
Anglais...
Marc
Roche